mercredi 28 septembre 2011

AFRICAN HITECH- 93 Million miles

Ouais, force est d'admettre qu'il y a des artistes qu'on aime. Pritchard est de ceux là. Je ne pourrais pas me vanter de tout connaitre du type, parce que je n'ai par exemple aucun disque de Global Communication. Issu de la dance music, Pritchard est un fou de matos et de sons uniques. On ne peut que recommander chaudement l'album qu'il a sorti sous le nom Haromnic 313, projet solo de dub digital issu de Harmonic 33, duo auteur d'un fantastique album à ranger pas loin des travaux plus calmes d' Alec Empire ou de Meat Beat Manifesto. Avec Harmonic 313 déjà, il faisait preuve d'une aisance certaine à jouer avec les sons 8bit et cheaptune autour de beats galactiques. African Hitech, groupe qu'il forme avec Steve Spacek (de Spacek... facile) mise là encore sur les sons digitaux et les beats denses, et l'association avec l'espace est encore plus précise (cf. le titre). Pourtant tout n'est pas entièrement électronique, certaines sonorités sont plus chaudes et classiques, notamment sur Cyclic sun. Autour, c'est de l'Amiga en folie qui bourlingue dans des échos d'un dub psychédélique, une bande son megadrive avec comme but ultime le dance floor en sub-bass. La production est limpide, peut-être même un peu trop. Bêtement, on aurait peut-être attendu quelque chose de plus lourd, plus massif encore, puisque le disque se présente ouvertement (cf. la promo sur bleep/warp) comme un album de Bass Music. Pourtant on ne se sent jamais menacé par celles-ci. Au contraire, la musique produite ici est plutôt confortable. Pritchard poursuit le chemin entamé avec ses précédents travaux, mais s'ouvre aussi vers l'avenir: Footstep et Out in the streets se rapprochent sans complexe du footwork/footstep (évoqué précédemment) mais ne s'enfonce pas dans une obsession qui pourrait devenir pénible. Un disque plutôt discret au sein du catalogue Warp qui présente pourtant une belle collaboration, qui gagne a être écouter plusieurs fois pour se découvrir.

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