lundi 25 juillet 2011

SWANS- Maroquinerie.

Les Swans dans la capitale, après un passage au bbmix quelques mois plus tôt. Christoph Hahn, guitariste lapsteel s'occupe de la première partie, et il est impossible de deviner que ce calme gentleman assurant seul sans distortion quelques blues et folks va devenir un des 6 malins invoquant le dieu Bruit quelques minutes plus tard, du moins il est impossible de se douter qu'il est aussi capable, à ce moment précis, de créer un tel fouin.


"Swans are not dead", annonce remplaçant une épitaphe longuement valide, prend son sens. Et c'est précisémennt les Swans qui jouent ce soir, soit Gira et Westberg, les deux seuls membres présents sur tous les disques du groupe -ou presque. Hahn est un fidèle du clan Gira, puisqu'opérant jadis sur l'album au lapin (avec Signorelli aux percussions), tout comme Thor Harris, le dieu nordique qui semble tout faire pour ressembler à une version folklorique de son homonyme, et Phil Puleo. Seul le bassite, Chris Pravdica semble être un nouveau venu dans la famille Gira agrandie. Pourtant Pravdica, avec Puleo, mènent véritablement la musique des Swans en live. Ils organisent, structurent les morceaux, qui ne deviennent plus que des idées, étirées jusqu'à l'épuisement des troupes. Difficile de reconnaître les morceaux, même si le dernier album est largement revisité. Gira, entre quelques abus d'alcools est parfois ailleurs, assure des danses qui embarasseraient n'importe quel être raisonnable dans une autre situation, se tape le cul, pousses des cris, manque de se tuer la gueule dans l'ampli à plusieurs reprises. Ce qui fait qu'outre le groupe qui joue impeccablement derrière, c'est surtout l'ultra imposant Norman Westberg qui semble un maitre silencieux imposant la légende, faisant vivre le mythe. Souvent en retrait, il ne participe qu'a des moments précis pour abbatre ses 6 cordes avec une précision et un entêtement qui ne parait pas perturbable. De courtes phrases, cycliques et plus rythmique que mélodique. Le reste du temps, impassible, il mâche son chewing gum et transperce du regard ceux qui oseraient le fixer. Puis lentement, se prépare à alourdir le boucan. C'est tout de même étonné qu'outre Heroin Sheiks et quelques disques de Foetus, on se rend compte que cet imposant musicien semble s'être peu aventurer en dehors des Swans- on espère un jour entendre quelques morceaux de NeVAh, groupe qu'il forme avec Signorelli (encore lui).
Le mythe de la no wave, de l'indus New Yorkais se débat donc avec ses propres fantômes de morceaux, en les étirants, en les torturant dans un chaos de bruit absolu que ne renierait pas certains artistes de Noise pure. Mais au vu de notre législation, il est surtout étonnant de voir à quel volume joue le groupe ce soir, défiant toute concurrence. Ils sont proabbelement bien au delà du décent, et joue dans un excès redoutable. Une prestation qui oscilla donc entre moment de pure génie et relachement vers une ceraine facilité, mais assuré par une formation qui au contraire de TG semble se soucier, tout de même, d'offrir un spectacle grandiose... et physique-le but du groupe, de ses débuts jusquà ce soir. Une cérémonie parfois discutable (on aurait bien amputé de quelques longueurs) mais totalement remarquable car la légende s'entretient, et plutôt bien.




Ps: Bonus vidéos ici.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

après mes qq mots pour Neurosis, je n'avais pas lu le report des SWANS. autant pour moi. je les avais raté à Nanterre; mais là franchement leur set était extraordinaire. perso je n'y ai trouvé aucune longueur, juste une mise place d'ambiances (qui sonnent moins téléphonées que chez Neurosis d'ailleurs...). Le concert de l'année c'était celui-ci, du moins pour moi. kelloid