mardi 29 mars 2011

BLACK KEYS-Olympia

Aïe. Retour du pays du soleil levant tout juste validé, me voilà déjà en vadrouille dans Paris vers une soirée dansante prévue de longue date. Black Keys, tu connais ? Forcément que tu connais, même si on en a encore jamais parlé par ici. Blakroc ? Ca te revient. Les deux même avec une tripotée de potes venus pousser le verbe (mention à RZA et son "zip, zap, han") y a un peu plus d'un an dans un essai fort remarqué. J'ai beau tenir debout par miracle (décalage horaire tenace) je n'ai aucune difficulté à remarquer qu'après m'être enquillé du "Arigato" à tous bout de champs pendant quelques jours, les parisiens semblent définitivement abonnés absents niveau politesse, et je soupsonne même que depuis mon départ, le vocabulaire de la jeunesse de la capitale s'est encore amoindrie.
"-Nan mais, enfin, tu vois quoi ?!"

-C'est clair ! "


Je me suis presque fait trainer par les cheveux pour aller voir les Black keys, enfin, c'est ce que je devrais plaider en fait mais il n'en est rien, c'est juste que je ne possède par la moindre galette de ce groupe mais ma curiosité me pousse à voir ce que peut donner le (très bon) duo sur scène. Encore une fois, je félicite l'audace des programmateurs de la soirée puisque la première partie ressemble à du Black Keys en plus minimale: normal, c'est un mec tout seul qui fait la guitare, la voix, la batterie et qui nous chante comme si le bayou lui innondait les cordes vocales. On y croit pas une seule seconde mais tout cela est fort joli, alors on applaudit respectueusement, aussi bien le mec sur scène que les génies derrière la programmation.

Black Keys effectue un set en terrain conquis: les fans sont en masse, aucune note ne leur est étrangère; j'en veux pour preuve un solo de guitare chantée par une gueuleuse derrière moi. Leur rock-blues-garage-psyché, qu'il soit joué à 2 ou à 4 paires de bras et autant de jambes est d'une efficience remarquable, brillament mené par un son granuleux et épais qui ferait baver bien plus d'un apprenti doomster. Alors que le groupe se dirige progressivement vers ses morceaux les plus connus (les "singles" comme on dit), me vient alors à l'esprit que la dernière fois que je me suis rendu à un concert blues, c'était il y a presque 10 ans pour aller voir Popa Chubby. En réalisant cela, je me rend compte que Black Keys offre une prestation à mille lieux de la démonstration technique (et à vraie dire totalement hallucinante) du groupe accompagnant le singulier guitariste. Comme s'il s'agissait de comparer Terry Bozio et Phil Rudd. Dans les deux cas, pas dégueu.

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