mercredi 5 janvier 2011

Sug(r)cane - Under the sea (CKK011)

Content de revenir aux affaires avec de nouvelles sorties Chez Kito Kat. Le label a eu une grosse activité en 2010, et a enrichi son catalogue de quantités de sorties. On sent que le label trouve son rythme de croisière au niveau des sorties, tout en gardant ce côté amical et coup de cœur dans les ''signatures'' (ne vous méprenez pas sur le terme bien entendu). Pour un bilan de la structure, 2010 est une excellente année et vu naitre quantités de jolis objets, de nouveaux projets, et d'évènements en tous genres (concerts, collaborations avec diverses formes d'art etc...). Pour la onzième sortie, c'est le projet luxembourgeois qui s'y colle, projet au nom qui me chiffonne d'ailleurs pas mal. Canne à sucre aurait été prononçable, mais là, ce a manquant au milieu du nom me tracasse à chaque fois que je pense le nom à voix haute. Du coup je ne pense plus Sug(r)cane. Je pense à cet objet avec l'ours polaire qui nage sous la mer, et à ces lamantins qui illustrent l'insert (je crois que ce sont bien des lamantins hein). Et je nage. Avec eux. Car finalement c'est ce qu'ils nous invitent à faire au cours de ces 40 minutes. Nous immerger dans leur trip rock teinté d'electronica, voire d'influences hip hop (youth). Je dois le dire je la redoutais un peu cette sortie, ayant été floué sur la qualité avec le dernier Saycet, et ces chants horribles. Du coup, du rock teinté d'electronica avec un chant féminin qui déballe un onirisme marin, ça avait de quoi me faire trembler (bon, dit comme ça je passe pour un pleutre). Et under the sea nous fait comprendre certaines choses sur les exigences d'un disque de la trempe. Premièrement, ce qui rebute c'est l'excès de lyrisme, et le côté plaintif que peuvent avoir ce genre de galettes, avec excès de pathos et mélopées au piano sur fond de violons couinards. Under the sea n'en présente pas. Ils préfèrent agencer certains beats de manière savante sur fond de sonorités acoustiques, tout en assumant leurs influences abstract et leur sens du rythme et en n'ayant aucun problème à sampler ci et là. Ensuite, les voix. On a toujours peur de se retrouver avec une connasse (il n'y a pas d'autres mots) qui vocalise aussi bien que ta mère qui fait de la pâtisserie et qui en fait des tonnes parce que là elle est enregistrée. Ca n'est toujours pas le cas ici. Diversité des choix, et surtout ces variétés d'ambiances permettent à la voix de s'approprier plusieurs ambiances. On pense à ce sunny day plus enlevé rythmiquement qui s'exprime avec a production jazzy et feutrée et où la voix de Deborah joue sur les répétitions et sur la musicalité des échos. Sug(r)cane est intelligent, et c'est surement ça qui leur permet de livrer une musique personnelle dans une scène vomitive et bourrée de clichés. Les morceaux sont suffisamment longs pour évoluer, et savent où ils vont. La production est plus que bien foutue, avec cette sensation de bulle sonore assez protectrice (savourez moi ce dernier morceau évolutif à l'esthétique ambiant plus que fascinante) qui permet aux rythmes et aux delays de ne pas percer le tout. Une interlude qui est plus une introduction à sunny day, et le reste passant la barre des sept minutes, de quoi nous faire savourer un velours qui réchauffe en ce début d'année et de tisser une toile de fond plus que confortable. (Chez Kito Kat)

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