samedi 15 janvier 2011

Horse Gives birth to fly - Tried Trails


Plutôt que de vous faire un remake de la Métamorphose de Kafka, ou encore du festin nu de Burroughs, essais qui pourraient décrire l'expérience totale qu'est la musique d'Horse gives birth to fly, on notera ici l'aspect insectoide et rampant de ce tried trails. On avait déjà parlé du combo Montpelliérain dans sa précédente livraison qui lorgnait plus vers une dark ambiant (chronique ici : http://beyondthenoize.blogspot.com/2010/10/horse-gives-birth-to-fly-ouroboros.html). Ici, tried trails est une toute autre sorte de voyage. La version rock du rituel d'HGBTF. Tried trails est du coup beaucoup plus frontal, beaucoup plus noise et surtout beaucoup plus rampant. Il grésille et grimpe et gré des volumes de guitares. Les rythmiques sont massives et s'engorgent dans des roulements de boucles tournoyantes. Tried Trails sont des rasoirs qui tournent et s'envolent, ce sont les lames de l'ensorceleur qu'il lance au dessus de sa tête tout en nous envoûtant. Si le parti pris est complétement différent et montre un autre visage de la musique d'HGBTF, l'objectif reste le même : la transe. Gros point positif que le parti pris sonore écrasant, où les larsens prennent part à la fête pour enrober le corps et le lacérer et où les cordes semblent claquer aussi fort que les coups de semonce que sont les coups sur les peaux. On pourrait être salauds, et vous vendre la chose à coups de gros noms, mais leur musique se passe de comparaison idiotes sur ce tried trails. HGBTF est avant tout le son des tôles froissées qui se rencontrent et qui copulent. Un rituel noise bien à eux, avec une énergie live décuplée. Deux visages pour une même musique prouve que HGBTF a encore beaucoup de choses à explorer, et ses aspirations peuvent partir dans plusieurs directions. On a même droit à quelques vocaux qui accentuent ce côté industriel, incantations grinçantes. On ne va pas se priver aussi d'un artwork (toujours confectionné par Miccam) vraiment magnifique, d'un gris rouillé correspondant bien au son post industriel du combo. Le seul regret finalement, c'est que les morceaux soient si courts. Les différentes explorations gagneraient à être développées sans fin. Touchante expérience totale. (Myspace)

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