vendredi 24 décembre 2010

ERYKAH BADU-New Amerykah Part 2 (Return of the Ankh)


Parce que je ne prends pas le "site qui porte le nom d'un ep de Clutch" -j'évite d'augmenter leur référencement naturel sur goo)))gle- très au sérieux, parce que je ne trouve pas que la musique de Caribou soit excitante, parce que ça fait 2 ans maintenant que m'est apparue une fulgurance embarrassante, parce que je n'aime pas le rock retenu et tendu qui se joue les genoux serrés dans un jean trop juste et les pieds qui tapent au sol, parce que je ne porte pas de moustache ni de mèche, parce que je pense qu' Autechre a réalisé l'album (un doublé en fait) le plus ambitieux de l'année sans aucune concurrence digne de ce nom, parce que même si sur disque je peux concevoir le rejet, le groupe à la fourmi reste la formation actuellement en vie qui tarte le plus sur scène, sans aucune concurrence raisonnable (pourtant cette année je n'ai vu que des légendes dans leurs domaines: d'Ulver à MF Doom, en passant par Autechre, Eyehategod et Public Enemy...), parce que je sais qu'un disque qui plait aujourd'hui peut être une merde dans 5 ans, parce que toute l'année il y a un écart sur la droite de cette page appelé "highly recommended", parce que je suis assez persuadé que ce genre d'article touche-kiki ne sert finalement pas à grand chose, parce que je suis assez maniaque pour tout ranger mais les classements me font chier, parce que des milliers d'autres gens ont conçus des tops qui vont parler à plein de monde, parce que combien de groupe aujourd'hui cultes n'étaient jamais présent dans les classements de fin d'année, parce que j'ai passé bien trop de temps à me procurer des disques sortis dans des temps reculés, parce que les disques qui passent le plus dans/sur ma platine ne sont pas convenablement écoutables, parce que j'achète des disques et que je n'engrosse pas mon disque dur, parce qu'il y'aurait trop de disques qui n'ont pas encore eu le droit à quelques lignes, et pour d'autres raisons, cette année, je ne vous ferais pas l'affront de vous proposer un top 10, 50, ou 100 disques qui déboitent- comme l'an dernier.
Par contre, je peux garantir à l'occasion de cet anti-chronique que le second opus de la nouvelle saga d' Erykah Badu est un album fantastique. La dame a enregistré un album d'une classe froissante, d'un funk issu d'une autre époque, celle des claviers couinants et des wah wah en rut, mais aussi d'un hip hop mutant habité des meilleurs accolytes- un mec est même dévoué au moogerfooger, les afficionados du PornGear comprendront, ou ?uestlove en batteur; d'une soul psychédélique aux rondeurs affolantes. Pas forcément meilleur ou moins bon que le premier volet, ce second chapitre est tout simplement un complément idéal, une version plus apaisé mais aussi plus vivante, luxuriante, où chaque périple engagé (le mode replay) se finit par une chute cotonneuse dans cette saturé de couleurs et de sons, sans fioritures ni abus putassier, simplement classe et élégant, guidé par la voix royale d'une chanteuse impeccable dans son registre. Encore.

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