mercredi 29 décembre 2010

Deathspell Omega - Paracletus

Deathspell s'est transformé en le diable en personne, cela ne fait plus aucun doute. Peut être que leurs meilleurs méfaits sont derrière eux, mais le plus diabolique est bien celui-ci. Fas,ite m'avait largement ennuyé, dans ses digressions expérimentales pompeuses et malvenues, et Paracletus est son exact opposé. Plus de rondeurs, plus incisif, mieux taillé, plus cohérent et surtout digeste, Deathspell semble aller à l'essentiel. Un seul LP cette fois ci, et certains trouveront que le black de Deathspell perd en originalité et en identité. Ces propos sont valables, question d'affinités surement. On y retrouve ici ce qui me touche dans cette musique de panda grimés: cette ambiance occulte et noire jusqu'au boutiste, des sonorités démoniaques et un quota de mélodies salvatrices acoudées à des rythmiques enlevées se posant en contrepoint parfait au reste. Le côté raffiné de Deathspell est toujours là, cette fois ci se voulant bien franchouillard, se payant même un passage à la Forbidden site bien XIXième. Pour le reste, un tourbillon occulte semblant tournoyer autour d'un seul et même morceau, renouant avec le malaise cathartique qu'était la musique de Mayhem. Physique et dense tout autant que le précédent était intello et clairsemé; Une offrande trouble.

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