vendredi 17 septembre 2010

Massive attack - Danny the dog

Ces mecs ont beau avoir écrit une des pages les plus passionnantes de la musique européenne, avoir écrit un des albums les plus solides et les plus coriaces sur la durée, être devenus de véritables machines de guerre sur scène, il ne faudra pas tout leur pardonner. D'autant plus que leur tournée européenne semble être entièrement passé à la trappe cette année. Je pensais me blinder de concerts en fin d'année, avec deux fois Massive attack en trois jours, les swans ensuite, et au final un tiers de me dates de fin d'année sont annulées. Et pendant ce temps, il ne me reste qu'à feuilleter les reports de mon collègue (qui lui semble enchainer les soirées au frais de la princesse). Si quelqu'un connait la vraie raison de leur annulation, les commentaires sont là pour ça. Il est vrai que cela commence à faire un bout de temps qu'ils trimballent martina topley au bout du monde, la tournée devenant possiblement éreintante (tricky a sorti deux disques pendant ce temps). Ils se devaient pourtant d'honorer leur parole. Pour fêter l'évènement, un petit déterrage d'album est de rigueur, de ceux qui peuvent dé crédibiliser des artistes. Un artiste en l'occurrence. Nous somme en 2004, un an après le fabuleux 100th windows (chronique ici). 3D est toujours seul maître à bord d'un nom qui devient encombrant. Artistiquement exigent, commercialement impatient, Massive attack devient quelque chose qui le dépasse. La créature qu'ils avaient crée à plusieurs ne trouve plus grâce dans les seules mains de Robert del Nadja. 100th windows avait d'ailleurs déçu et le public se faisait de plus en plus féroce.
La meilleure réponse qu'a donc trouvé l'ami 3D, c'est de saborder le projet. Tout bêtement. Quoi de plus simple pour arriver à ses fins? Une bo. Un film ringard et puant, un projet minable. Des fonds de tiroirs, des sonorités pas chères. Un tableau de chambre d'hotel en guise d'artwork. Des bouts de sons accolés sans cohérence. De la matière qui n'en est même pas. De la non matière même pas retravaillée. Un comble pour ce stakhanoviste. Des pièces instrumentales sans un brin de cohérence. Des sons synthétiques par ci. Une bribe de basse par là. Un baillement s'esquisse. Et pour un euro symbolique que ce disque m'a couté je ne prends même pas la peine d'ajouter des verbes. La preuve en vingt et une saloperies que les génies n'en sont pas sans travailler. La plus grande source d'inspiration pour Unkle sur sa honteuse fausse BO. Un joli étron.

1 commentaire:

Damien a dit…

Cher chroniqueur, tu te déplaces jusqu'à Toulouse pour les Swans le 29 décembre, je t'invite à rester le 30 pour aller au concert de Tricky, histoire de faire remonter d'un tiers ton nombre de concert de fin d'année (si tu reste jusqu'au 11 décembre, tu pourras aller voir Deftones et le compte sera bon).