samedi 18 septembre 2010

Lorn - None an Island Ep

Brainfeeder, en l'ocurrence Flying Lotus pour Lorn nous montre son grand potentiel de découvreur d'artistes, de promoteur et protecteur. Nothing else était une rare sortie avec l'etiquette dubstep fascinante du moment, qui n'avait de dubstep que l'étiquette marketing voire l'entourage du gazier. On y retrouvait plutôt une musique électronique lourde,assez distordue, aux rythmiques éreintantes, le tout sublimé par un sens mélodique hors du commun, qui façonnait des pièces musicales d'une rare mélancolie. En quelque sorte Lorn revisite de manière plus personnelle des tendances actuelles en y insufflant une identité marquée. Dernière activité en date donc pour le bidouilleur, cet ep chez Brainfeeder qui choisit donc comme single de l'album ce none an island, choix pas forcément des plus ravageurs (l'album comportait de plus belles pièces) mais tout de même assez représentatif. Une rythmique bétonnée avec un beat hip hop s'emballe sur une nappe vengeresse. Viennent ensuite les écarts stylistiques de cette même nappe triturée jusqu'à l'élévation. Rien de neuf donc, jusqu'à ce remix par Samiyam, producteur américain, (du même morceau) qui revisite à sa façon la musique de Lorn. Samiyam l'efface et la fait passer dans un arrière plan trouble pour s'interesser à la rythmique mastodonte, en donnant un aspect plus chaleureux et organique au beat. Nous caresse par dessus cette nappe qui se transforme en valse cosmique.
Pour terminer l'EP, deux nouveaux morceaux, dont ce never enough qui s'écarte un peu de son style habituel tout en gardant sa marque de fabrique. Toujours ces rythmes entêtants et lourds, ces phrasés mélodique touchants mais cette fois ci avec moins de noirceur, plus d'assurance. Le dernier morceau n'est pas si nouveau que ça, existant déjà avant la sortie de l'album. Until there is no end est moins convainquant, moins habité, et ces voix sont en trop. On est plus séduit par le futur de Lorn que par son passé, rassurant. (Brainfeeder)

Aucun commentaire: