vendredi 16 juillet 2010

DEVO-Something for everybody


Finalement, le groupe de papy est de retour en mode studio, ce qui n'était pas forcément évident quand, après les avoir vu sur scène, on constatait que Devo excellait à proposer constamment ces même vieux morceaux, ceux qui sont capables de faire sautiller frénétiquement même les plus rigoureux anti-festifs. 20 ans sont passé depuis le dernier album studio, 20 ans à se reformer, se séparer, ou exister de manière ponctuelle. A la fin des années 90, ils proposaient un morceau studio, surprise, sur la BO de South Park, logique imparable mais coup d'un soir sans lendemain. Reformation durable et certifiée par quelques tournées (rappel toi la villette sonique) courant 2000, l'annonce d'un nouvel album se dessina plus rapidement que prévu. Devo en studio avait largement perdu de sa superbe aux yeux des critiques qui n'y voyaient plus la fraicheur et la pertinence. Shout et ses petits frêres ne séduisaient plus autant que Freedom Of choice. 20 ans de trous, et la moitié d'une discographie à réparer. C'était le pari.
Ce que les amateurs de rock auront guetter rapidement, c'est l'embrigadement de Josh Freese. On l'avait déja vu taper les peaux de chèvre synthétiques en vrai, on ne pouvait que rêver de son implication dans la compisition des représentants de la Devolution. Pourtant, c'est à se demander si sa frappe a réellement été mise à contribution. Le son de batterie est la plupart du temps électronique, précise et mécanique... De là à penser qu'il a largement été secondé par une boite à rythme, il n'ya qu'un pas. On annonçait aussi Santigold, nouvelle égérie du rock mongolo alternatif (muse de Devo, Beastie boys...) à la prod, ce qu'elle n'effectue que sur un morceau au final. En fait, tout est dans le titre: y'en a pour tout le monde: les fans qui s'y retrouveront sur quelques morceaux, les fans de rock sautillant/pénibles y verront du génie, et d'autres salueront quelques passages de bravour au clavier. Mais on pourra aussi pointer du doigt des passages pas si loin d'un Benny Benassi, et des morceaux franchement faibles, tout simplement. Ce qui ressort de cet album, c'est que Devo court après ce qu'il a créer, et semble plus souvent s'imiter que se transcender. Au milieu de quelques réussites, on a l'impression de voir le groupe se parodier et chercher à convaincre via une formule qu'il a mis au point il y'a plus de 30 piges, mais qui a été pillé par d'autres, et qui a défaut de faire mieux ont tout simplement rendu tout cela un brin vulgaire.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

eh oui, mais c'était prévisible! il ne fallait plus attendre grand chose de DEVO en 2010 (ils n'avaient déjà plus grand chose à dire au milieu des années 80). leur retour en studio c'est juste sympathique mais sans plus...
un peu comme pour tous ces groupes qui sortent des disques ou qui font des tournées après des années d'absence, ça sent forcément le réchauffé!
il faut toujours rester avec ses bons vieux souvenirs d'antant et ne pas essayer de les faire revivre plusieurs années après...
c'est vain!
j'espère que les TALKING HEADS n'auront pas la même mauvaise idée!

Damodafoca a dit…

Oui, sauf que Devo sur scène c'est vraiment pas mal.
Par contre, je suis d'accord, j'espère que Talking Heads ne se reformeront pas... Si ca arrive, j'irais les voir!