mardi 13 avril 2010

Kong - Snake Magnet

C'est lorsque plus grand chose d'estampillé rock ne vient titiller notre curiosité que l'on se retrouve à se prendre les plus grosses mandales du genre. Comme si le fait de s'écarter du genre (lassitude, autres déviances) le rendait encore plus fascinant lorsque quelque chose de bon venait nous exciter. Kong est un groupe fayots. Fayots parcequ'ils s'inscrivent dans une mouvance noise/mathy quelque chose. Et ce sont les bons fayots, ce qui n'auraient pas besoin de faire de la lèche pour y arriver. Mais ils polissent quand même en rajoutant un bon gros passage de langue. Abrasif comme un disque de punk, idiot comme un disque de punk, intelligent comme un disque de noise rock intellectuel, mais aussi binaire comme celui ci. Comme si ce qui primait était l'énergie dégagée, notamment à travers de ce son massif, rude et escarpé, avec une batterie monumentale en guise de tiroirs à plans, avec une basse lourdingue (oui on l'a dit ya quelque chose de noise rock), mais moins lancinant que toute la scéne moderne, plus japonais dans la folie du tout. Les guitares font s'entrelacer des riffs qui copulent pour s'éteindre dans des aigues mortes et répondre à la rythmique de manière anti naturelle. Snake Magnet c'est un peu un chassé croisé, suffisament math pour pas avoir l'air con, suffisament core pour pas avoir l'air propre, suffisament polissé pour pas avoir l'air trop sale mais suffisamment diarhéeux pour en laisser un tout pti peu sur son calecon. On rajoute certains synthés pour les délires free du groupe à des moments, des vocaux fous sans aucune cohérence (et on comprend rien à ce qui est chanté, cool!), certains morceaux qui sont des tubes immédiats, on secoue, et on obtient un des trucs les plus interessants avec deux des etiquettes qui donnent pas envie de se pencher sur un disque. (Brew Records)

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