mercredi 8 avril 2009

The Prodigy - Invaders must die

Alors c'est pas moi celui qui en parlerai le mieux, et c'est pas moi le premier qui en parlerai. Mais bon, le collègue ayant parlé du live, et de Invaders must die sur sa sortie single, je me colle au disque, car ça commence à faire quelques temps qu'il tourne. Et le temps fait son effet avec ce disque. Au tout début on trouve ça pas terrible, voire complétement faisandé, kitsh à souhait (les claviers sont des fois insupportables, certains vocaux hispanisés dignes d'un des pires morceaux de makina: refrain de take me to the hospital) ou resucés. En même temps Howlett nous avait déjà quasiment tout dit sur Music for the jilted generation, dans un disque d'une densité accablante et d'une richesse sans fin pour l'époque toujours aussi actuel dans une musique rapidement obsolète. En 2004, le AONO avait plus que déçu, suite à un fat of the land en forme de cercueil d'inspiration, mal caché par une ribambelle d'invités qui rendait l'écoute entière fatiguante.
En 2009 Prodigy renoue finalement avec le plaisir, avec ce qui les caractérisait depuis le début, la folie des beats, des changements rythmiques, cette fusion rock/punk/electronique/dance allant à l'encontre de l'intellectualisme, véritable teuf sur cd, rassembleuse et fédératrice. C'est un peu tout ça à la fois ce invaders must die, du chanteur reggea de thunder, au retour de la voix dance féminine de warrior's dance, de la folie mélodique qu'est take me to the hospital, le funk groovy de colors, ou même l'hymne house que peut représenter Stand up. Invaders must die n'est rien de plus que du prodigy version 2009, au sommet de sa forme, donc rien de bien décalquant pour ta face vu que de l'eau a coulé dans les musiques electroniques dansantes depuis music for the jilted generation, et que pleins de groupes se sont accaparés ce créneau electro/rock. Mais il faut quand même dire que malgré des premières écoutes laborieuses, ce disque nous met tous d'accord sur l'arrivée, et laisse bien loin les justice et autres fatiguants suiveurs. Contrairement a AONO, Howlett a renoué avec l'inspiration, l'envie de renouer avec sa passion pour la teuf musicale.
En prime, un objet plutot classe, qui contient un dvd un peu light mais plaisant, surtout pour les vidéos live de world's on fire et warrior dance. On y voit le potentiel live de ces morceaux (décrits par l'autre à paris) et surtout un prodigy toujours aussi en forme. Pour les clips de Omen et Invaders must die, les vidéos sont belles, mais j'ai encore du mal avec invaders must die.
Rien de nouveau, rien de moderne, mais le retour de l'efficacité qui caractérise ce groupe depuis pas mal d'années. Il m'aura bien eu au final...Pourtant c'était pas gagné.

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