jeudi 5 février 2009

K-THE-I??? - yesterday, today & tomorrow


Ce qui n'apparait pas sur la pochette de ce disque tel quel, c'est l'autre coté qui nous montre Thavius Beck faire la prise de son de K the I en train de gueuler dans le mégaphone. Et Thav produit le disque, tout simplement, dans son intégralité. Son savoir faire mis au service d'un compère pour tout un album, ça n'arrive pas tous les jours et même si on pourrait demeurer en attente d'un prochain essai d'Adlib, on se délectera de ce nouvel opus à sa juste valeur. Effet Nine Inch Nails ou pas, le son made in Thavius s'est encore épaissi, à pris de l'embonpoint, est plus lourd que précédemment. L'album s'attaque d'ailleurs dans le beat distordu et opressant sur 400 on the BPM, mise en garde furtive des plages qui suivent... et qui ne se ressemblent pas. L'album sonne très éléctronique, voir digitale. Beats typiques de Beck s'affaissant sous le poids des claviers stellaires. Mais surtout, le beat maker a travaillé ses basses, sourdes, lourdes, abyssales comme jamais auparavant. K the I, puisque c'est son disque ne m'était pas franchement connu, bien que son nom doit figurer en invité sur une bonne poignée de disques hip hop indé de ces dernières années. Son flow se pose aisément sur la structure sonore de Beck, de façon fluide et claire. Sa voix n'est pas sans rappeler celle de Vast AIR de can ox, et est parfois accompagné par l'habituel Subtitle (qui est à Beck ce qu' Aesop est pour El-P), BusDriver ou plus étonnament High Priest, ou Thavius Beck himself (désolé, sa voix me facine!!). Ca faisait longtemps que je n'avais pas aquis un disque signé MUSH, mais cette sortie me conforte que si tout n'est pas indispensable, le label reste un gage de qualité en terme de Hip Hop audacieux. Si ce dernier opus ne restera probablement pas comme une pierre angulaire rapologique, il reste truffé de qualité, notamment via sa rapidité: ici, pas de superflu, tout va à l'essenciel pour un disque ramassé. Vite, le nouveau labwaste se fait attendre!

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