jeudi 22 janvier 2009

ELECTRIC CONVERSATION- communication


Formation Parisienne, Electric Conversation déploie ici un premier album qui suit un joli et néanmoins discret 12". A l'écoute de l'album, on pourrait rapprocher la musique du quartet de plusieurs écoles musicales, qui finalement peuvent se recouper les unes aux autres. On évoque portishead par-ci (era dummy) ou Madlib et ses potes par là. Et en effet, quelque part entre les yesterday new quintet et un trip hop enraciné dans les 90's, c'est bel et bien un mélange de soul habitée et de jazz muté sur fond d'électronique exigente que la formation exerce sa science du son. Car la force de ce premier long jet, c'est en premier lieu la richesse sonore. Les samples s'entrecroisent, deviennent méconaissables, et entre quelques beats qui vous seront familiers, s'échapera par derrière un jet psychédélique inattendu. Les textures sont riches, fouillés, et les différentes toiles s'entrecroisent pour dresser un tableau unique. On a stipulé "psychédélique", et même si ce n'est pas l'évidence la plus frappante, il est sur que la luxuriance instrumentale s'apparente plus a un jazz rock libéré de tout complexe qu'à une froideur électronique complexe. Une sorte de Boards of Canada réchauffé, un Madlib moins monomaniaque, le résultat n'est pas loin finalement des travaux de Flying Lotus ou du récent Eryka Badu. Bien sur, pour un premier long, quelques maladresses aparaissent ici et là, et l'aspect parfois soul coulé dans le miel le plus sucré peut égarer. La multitude de voix également convié peut dérouter, même si on notera que les alternances de textures offrent une partition vocale riche qui vient finalement soutenir au mieux le squelette musicale. Au croisement de plusieurs visions, et pour une fois loin des lacunes classiques des formations hexagonales, Electric Conversation créent leurs propres critères, une communication qui leur est propre et dont l'évolution ne peut qu'être à surveiller.

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