samedi 1 novembre 2008

Matt Elliott - Howling Songs

Recemment on a eu droit à une chronique de Third Eye Foundation. C'est tant mieux car finalement je me suis toujours moins interessé au projet antérieur du Sieur. Et pourtant, ses travaux en solo font largement partie de mes disques de chevet. Chacun de ses disques se font plus affirmés, toujours plus douloureux, éreintants et chevrotants. On pensait le sommet atteint avec un failing songs douloureux, qui sentait le fond d'un verre où les mouches se seraient collées, verre qui n'aurait pu être fini par dépit. Içi le propos se durçit. Le verbe se fait encore plus criard, plus electrique même. La folk de base de Drinking songs est corrompue par des influences bâtardes: musique klezmer que l'on sentait venir, influences yiddish, aspect electrisé des instruments, la foudre emplit le propos de Matt Elliott. Et cette voix, qui finit par moins dérailler, par affirmer son désespoir en le scandant, sans se sous produire, où lacher avec parcimonie quelques mots au sein d'un morceau. Howlings songs est furieux (sic), véritablement angoissé, urgent, et les instruments se poursuivent au dédale de morceaux tiroirs, soutenu par une base nettement inspirée. Matt Elliott a fini par briser son verre. Rien n'est réellement bancal, pourtant tout donne la nausée. Howling songs clôt (j'imagine) une trilogie avec brio, extremise le propos et finit par hurler ce qui était scandé en filigrane dans les opus précédents.

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