samedi 2 août 2008

ONE DAY AS A LION- One day as a lion EP


Curieusement, c'est après un long hiatus verbeux et seulement après la reformation de RATM que Zach de la Rocha sort une ébauche de son nouveau projet. Etrange choix que celui-ci. 5 titres livrés ici, tout chaud voir brûlant. Pas de doutes, dès les premières secondes, l'ex Inside Out est reconnaissable et identifiable, n'en déplaise à ses nombreux suiveurs ( vous vous rappelez de ce groupe appelé REVEILLE?). Mieux encore, Zach de la Rocha démontre ici avec brio qu'il est un bon parolier et même un excellent MC-toujours politisé, le nom du groupe est tiré d'un graffiti qui dit qu'il vaut mieux vivre un seul jour comme un lion qu'une vie comme un mouton. Car de nombreux jeunes gens s'essayent au micro en esperant qu'avec une pauvre rhyme mal placée, on peut faire illusion. La voix de RATM s'élève bien au dessus des autres ici avec ses textes riches et bien construit, refusant toujours la facilité verbale. Pas seul pour autant puisqu'accompagné de Jon Theodore, premier batteur de Mars Volta (place qu'il alterna au début avec Blake Flemming de Dazzling Killmen pour la note) ainsi que de HIM (sic), de trans am ou encore will Oldham, le genre de mec au pedigré toujours bienvenue et qui accessoirement sait taper ses fûts. Etonnament, la formule est assez interessante et on pourrait presque y voir un nouveau sous-genre musicale, le premier jet d'un genre novateur-même si à l'écoute, il ne semble rien d'inédit. Car le duo a décider de ne pas gaver sa musique d'une surproduction au niveau des sons et textures, évitant samples et épais claviers, pour privilégier le jeux très libre et rock de la batterie, accompagné d'un clavier faisant office de ligne directrice quant aux mélodies (type son analogiques mono où De la Rocha, responsable des machines joueraient surtout sur les variations de filtres) et prenant aussi en charge la basse. La musique en est donc extrêmement dépouillée, minimale mais riche, évoquant une sorte de Suicide du futur ou encore un Pansonic organique avec une production massive, mixée par Mario C -you can't front on that- dont je n'avais pas vu le nom sur une pochette depuis des lustres. Le défaut du disque se trouve aussi dans cette limite imposée: le son obsédant du clavier ne varie jamais, comme si le groupe faisait une fixation monomaniaque sur ce son qui en devient dictatorial. Mais sur un court disque, le résultat est plus que satisfaisant.

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