mercredi 27 août 2008

THE BUG- london zoo


Personellement et peut-être à tort, j'ai un peu décroché de tout ce que faisait la paire Broadrick/Martin depuis le dernier Curse of golden vampire, album extrèmiste, voir un peu trop pour le commun des mortels. La brutalité avait trouvé là son maitre, qui ironie du sort, était composé à moitié d'un de ses pères puisque Broadrick pouvait déja fièrement avoir le titre d'inventeur du grindcore avec deux potes (façon de parler) à lui. Moins opressant que son travail pour TA ou GOD, il signait en 2003 l'act radicale qui allait aussi, bizarrement, signer la fin de l'alliance avec son compatriote Kevin Martin, le réel cerveau derrière GOD, ICE, et auteur sous le blaze du BUG de quelques disques obscurs mais brillants ( sic) tel tapping the conversation qui n'était pas si éloigné de certaines aventure Techno Animal-ienne. Passionné par le dubstep alors naissant dont il sera reconnu comme un des papes (au même titre que Mick Harris, reprenez la chronique de MBM...) et de Ragga, dancehall qu'il a largement développé dans ses récents travaux en trouvant refuge chez Coldcut, Martin a "radicalement" changé de cap. Et puis il y'a des endroits où la magie opère et où l'on se laisse tenter par l'impossible. Donc act. Pour une raison qui échappe à toute logique (si ce n'est celle de la curiosité justifié par un nom connu et apprécié), j'ai finalement acquis ce dernier album de Martin. Passé le premier aspect ragga un peu brut et peu familier (quoique de toute évidence on ne pourra repprocher à Martin un certain opportunisme, puisqu'il conviait déja toastie taylor sur le second LP d'Ice dès 98!!!) l'album se révèle être une petite réussite. Martin semble injecter dans ses morceaux ouvertement dub moderne une dose quasi industrielle de musique, au rythmique tout en reverb et travaillée à l'extrême. Il se permet même sur certains morceaux de transformer ces titres en purs tests sonores comme sur "too much pain " où il travail, comme à l'époque de TA sur la superposition de couches saturées. Sur Freak freak ou prison dart ses compositions prennent toute leur ampleur avec parfois un soutient vocale judicieux et pertinent. You and me tout en ambiance et en non dit est aussi une réussite. Un album audacieux que l'ancien auditoire de Martin aurait tendance à bouder, et qui pourtant aurait tout à y gagner. D'autant plus que le sieur a de beaux projets: King midas sound semble prometteur, et de source sûre, Curse of golden vampire est sur la voix de la résurrection.

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