mercredi 18 juin 2008

Nick Cave and the Bad Seeds - Dig!!! Lazarus Dig!!!

Le retour de Nick Cave avec les Bad Seeds, ou le retour de Lazare dans l'Amérique moderne. Un anachronisme humoristique, ou une vraie remise en question de la société? Tout ce que l'on sait c'est que Nick cave est pas le genre de gars à se prendre au sérieux (pourtant il pourrait j'entends dans la foule), ni les bad seeds. Avec l'influence qu'ont eu ces types là sur la musique moderne (Neubauten, et j'en passe hein...), on ne les imaginait pas capables de revenir à l'essence même de leur musique, le rock n roll. Au fond Nick cave a toujours teinté son rock de milles nuances, créant diverses ambiances, sorte de blues complétement hanté, des fois avec succés, d'autres avec un peu plus de difficultés. Alors oui, Abatoir blues et Nocturama ne m'avaient pas laissé un souvenir impérissable, bien que contenant des qualités indéniables. Surement que l'on attendait plus d'eux...Mais ce retour là je te l'assure, c'est du bon, le retour a l'electricité, à la tension, à l'humour, aux ambiances variées, aux rythmiques plombés comme à celles plus dejantées (Moonland, Night of the Lotus eaters). Puis Nick Cave fait un peu partie des meubles, dévolution, révolution, évolution, on ne sait jamais trop vers où il nous entraine, en bazardant autant de références dans des morceaux originaux, en construisant et déconstruisant autour de mélodies pas forcément évidentes. Puis cette voix qui tout le long méne le bal, sorte de prêcheur moderne, notre Lazare à nous en somme, récitations, énervements, chuchotements, ballades. On a beau savoir que ça fait partie des meubles, on ne sait pas trop comment ça s'immisce en nous, flattant notre partie nostalgique (surtout pour le son) sans pour autant sombrer dans le revival d'une grande époque. Là ou Tom Waits s'enfonce avec succés dans des ambiances de bars enfumées souvent psychédéliques, Nick Cave reste lui même, un gros joueur. Joueur d'ambiances, de sonorités, d'itérations, de thématiques. C'est en quelque sorte le mec toujours scotché à la roulette au casino, qui ne jouera que sur les noirs car il sait qu'elles lui portent bonheur. Et derriére il y a cette catin, qui l'encourage à miser sur le rouge, une bonne fois pour toutes. "Pas moyen, tu m'as pris pour un pigeon, va plutot encaisser mes gains, et raméne à boire, il fait soif içi". L'alliance ultime avec les Bad Seeds, la sublimation du tout est bien là. Jamais seul, ou dans d'autres projets le Nick n'aura atteint ces sommets, ou plutôt ces aspérités montagneuses sans fin. T'as entendu, il fait vraiment soif içi.
[Macho)))]

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