samedi 31 mai 2008

NMS- Imperial letters of protection


Le mec te le dira pas non plus trop souvent, car son flow te fait bien comprendre que chez lui, tout est politique et engagé, même quand il se prépare une salade de concombre. Bigg Jus, ex compagny flow qu'il a deserté vite fait après le temps d'un premier colossal LP qui est rentré dans les anales, a depuis sorti quelques disques en solo ou avec sa formation "no future" du futur."Pleure! Pleure! pleure, batard!" semble hurler le gros Jus, planqué dans les entraille de l'infrastructure du disque et de facon permanente. Mais Jus a de l'audace: son disque tu l'as payé à une société capitaliste, tu l'écoutes sur ta chaine sony, et le mec te punit tes oreilles et te pourrit ton mental pour cet affront. Et bim! J'enlève le rythme sur quelques pistes, ca me parait correct. Du hip hop ésoterico-industriel, psychotico-paranoïaque ( de surcroit) sans le rythme. Bien fait. Son pote Orko aussi a l'air de t'en vouloir. Peut être que ce disque aurait suffit en court. Car il est vraiment soutenu dans sa construction, et l'écoute en est rapidement éprouvante. Peut être bien aussi que Tricky devrait écouter ce genre de disque avant de ressortir un album...

vendredi 30 mai 2008

BURIAL HEX-initiations


Avant toute chose, causons un peu d'Aurora Borealis. Label anglais doublé d'un mail order, aurora borealis propose de la musique sombre, déviante et psychédélique de choix. Ils ont dans leurs besaces des choses comme Miasma dont on a parlé, Alexander Tucker, Aluk Todolo, Boris, Khanate, Khatarsis, Corrupted, Guapo, KTL, Silvester Anfang, Burning witch, asunder, Moss, darkspace etc...Bref, des trucs glauques et obscures, avec du noir et des têtes de morts partout.Burial Hex, signé chez eux en veut à toute votre famille. Il vous hait tous, et se délecte a l'idée de faire chier tout votre entourage, proches et voisins avec son "horror electronics" comme le stipule la pseudo bio. Sur 4 très longs titres, Clay Ruby de son vrai nom éviscère son materiel pour en distiller de la mauvaise graine sonore. Du bruit, parfois sans aucune variations pendant plusieurs minutes, harrassant, terrifiant. Il mèle également sa voix parmis ses différentes sources, hurlant comme un chatié, incroporant un terrible son orgnaique à sa chaire sonore deja bien gourmande. Mais le sieur ne s'est pas trompé, en commencant la plupart de ses morceaux par de longues pauses mélodiques, de vastes plages ambients introductrice du chaos insoupsonnable. Comme pour vous endormir. Il singe malignement le calme, comme en simulant la Bo d'un film d'angoisse que vous auriez rélaisé vous même, avant la punition.Et c'est bien là la limite de ce disque: Excessivement long, parfois fatigant, multipliant les astuces similaires d'un morceau à l'autre ( comme par exemple interrompre le morceau comme si il était fini pour finalement le relancer). "blackened death industrial", "occult technologies", autant de terminaison usé par le label pour décrire le poulain qu'il n'en faut pour le vendre, tout cela ne sauve pas le disque qui, malgré des qualités, apparait comme bien dispensable.

jeudi 29 mai 2008

UNKLE-war stories


Il y'à bien longtemps déja que DJ Shadow et James Lavelle se sont brouillés et qu'unkle n'est plus que la chose de Lavelle, avec un autre mec dont j'ai pas le nom en tête mais qui a le don de faire le tough guy "bouh vilain" en faisant une moue de killer sur les photos. Et war stories d'être un album de qualité mélant habilement desert rock ( pas pour rien qu'il a été enregistré au rancho de la luna) et electornique rentre dedans comme on en faisait y'a 10 ans quand Liam Howlett était reconnu comme un génie (par des gens comme Josh Homme qui ,Ô tiens, est sur cet album!!). Casting judicieux et visuel soigné, qui plus est. Mais sincèrement, quelqu'un peut me dire qui est le con qui a pensé à cette version limité totalement impossible a sortir de sa boite sinon en arrachant copieusement tout le boitier??? C'était pour en vendre deux fois plus??

mardi 27 mai 2008

AUTECHRE-Quaristice


C'est quand même marrant de voir qu'un peu partout sur la toile, on a pu voir plein de gens trouver ce dernier autechre "décevant", voir mauvais, qu'ils "attendaient mieux". C'est encore plus drôle de constater que derrière cette attente interminable pour la plupart, ils n'écoutaient même pas le groupe lors de la sortie du précédent jet sonique des deux anglais.De plus, ils s'accordent a dire des autres disquesque l'on doit leur laisser le temps de se faire. Alors? Faut-il prendre ses jugements au sérieux ? Etre déçu d'un truc qu'on connait depuis 3 mois est-il pertinent? D'un autre coté, on pourrait retourner le débat en se demandant si un disque qui nécéssite un temps d'adaptation est effectivement bon et si ce n'est pas l'impact sociale qui fait le travail réel de conquête du public ? Autechre , donc. Duo anglais fan de hip hop, d'electronique et de musiques au sens large, qui bidouille depuis la fin des 80's pour sortir à une cadence régulière de nombreux albums. Musicalement, Booth et Brown gattent les micros sillons de vos disques en les ingurgitants, les gavant comme des oies de sons, de fréquences inaudibles, sous mixés dans un foutraque mélange de sons samplés et organiquement recrés par les pires des machines. Et ce quaristice ne déroge pas à la règle. Autechre va chercher au fin fond de son architecture sonore pour dépouiller sa musique, mettant à nue les sons pauvres de sa production. Rythmiques industrielles sur compressés, réduit aux simples claquements, et reconfiguré dans un magma glacials analogiues et numériques-quand ils ne sont pas que pure imagination-repoussés, étirés, découpés, congelés. Prêt-à-servir? Les plages se font courtes, et loin des progressifs déploiements d'untilted, pour n'en citer qu'un. Quaristice condense une vingtaine d'instantanés, à consommer cul sec avant que cela ne réchauffe. Et comment se positionner par rapport aux autres sorties du groupe? Comparablement incomparable. Autechre à deja révolutionné la musique , écrit ses plus grands chapitres modernes. Une des plus importantes influences ( à juste titre) sur leurs contemporains. De tous bords. Tous. Autechre mélange l'inaccessible et le mièvre, la rudesse metalique aux mélodies vides et infantils, comme si afx twin dans un excès de paranoïa avait découpé ses diverses personalités pour les confondre les unes aux autres après production/introspection. A coup de boutoirs assassins, d'ultra sons et d'infrabasses, autechre écrit la musique sur laquelle on ne peut plus écrire. Le vocabulaire manque, tout simplement.

dimanche 25 mai 2008

Nine Inch Nails - The Slip

Le topo est connu. Trent Reznor soi disant libéré de toutes contraintes commerciales se permet tout. Complétement debridée son inspiration devient surréaliste et le type se permet de pondre un disque par mois, par tous les moyens possibles et existants de commercialisation, du gratuit au vol (coffrets de suces boules complétement inutiles ou téléchargement en ligne). Avec The Slip, pour l'instant c'est une version téléchargée que l'on nous propose en attendant sa commercialisation. Premier bel effort du dude, il offre plusieurs qualités, avec entre autres le wav téléchargeable en torrent, donc qualité ultime, ou le flac, au milieu de ce fameux et degueulasse mp3 ou m4a. Quitte à ce que ce soit offert, autant en profiter non? Ceux que Ghosts avaient laissé sur le carreau peuvent se rassurer, Reznor reprend le micro, et retourne à des climats plus proches de ce à quoi il nous avait habitué.
D'ailleurs, ayant beaucoup aimé ghosts, il était quand même notable qu'on s'y perdait un peu dans ce fourre tout, avec de grands moments comme les plus grands déchets, et surtout un manque de cohérence évident. Içi c'est un peu pareil, ça virevolte suite à une intro dans la droite lignée de Ghosts, ça se sature, ça groove, ça groove moins, voire pas du tout, on sait pas trop ce qu'il se passe en fait.
Pas grand chose pourrait être une réponse, tout une autre, selon l'état d'esprit. Nine Inch nails est en passe de devenir un tout et un rien, une entité à la fois enchanteresse et désagréable, surement par son succés, et son travail d'orfévre irritant.
Ouais, voila le mot: irritant. Son succés nous raméne à notre galére, ça fait un peu Midas et son toucher d'or ce The Slip, parcequ'au fond il n'y a rien, mais le tout est quand même bon, avec une facilité déconcertante. Tout s'enchaine, sans trop de fil conducteur, entre tubes (Discipline, 1,000,000), drone/ambiant (Corona Radiata), ballades typiques du groupe (Lights in the sky) ou moments de bravoure (Head Down).
On crierait presque au génie tout en l'immolant cet enculé. On sent le foutage de gueule, il est là, narquois, dans des intonations toujours plus justes, toujours plus optimistes. Alors oui, le côté étrange et distordu est perdu depuis belle lurette, ce côté possédé de la musique, mais on y gagne une sorte de maitrise mâture.
Puis merde, on sent que tout est resucé. Resucée des structures, des beats, des rythmes, des sons, comme s'il avait lui même crée la machine NIN, une sorte de monstre à base de boutons assez intelligente pour savoir comment desassembler et réassembler du déjà fait.
Alors oui on accroche, oui c'est objectivement réussi, bon, écrasant de justesse sonore, mais c'est fait avec tellement de mauvaise foie, de manque d'attrait ou d'interet artistique qu'on est lassé, et qu'on a envie de cracher dessus pour la forme.
Alors oui c'est bon, mais qu'est ce que c'est inutile. NIN, 28 halos, mais tellement de doublons superflus.
[Macho)))]

La Rumeur - Du Coeur à l'outrage

Sortez vous les doigts du cul, le voilà le son qui met la pression. En effet "La Rumeur n'a pas à s'interdire ce que les autres n'ont plus les couilles de dire" (Il y a toujours un lendemain). Finies les extravagances musicales, le côté jazzy, les instrus léchées et la production aux petits oignons. Bienvenue dans la réalité d'un monde pourri, âcre, puant. Pour sûr ce ne sont pas les instrus qui nous contrediront. Plus on s'enfonce dans le disque plus ça tappe fort, à gros coup de beats itératif guerrier et de synthés d'une froideur clinique. Se greffent en majorité les flows haineux de Hammé et Eboué, où l'on reçoit chaque mot comme un molard corrosif directement dans la gueule. Là ou Regain de Tension se voulait haineux, l'ambiance n'était pas réellement aboutie. Içi, rien ne déborde, aucun beat un peu trop putassier ne vient trainer sa masse pondérale trop elevée au recoin d'une mélodie, aucun effet de style ne vient entacher la froideur totale de ce disque. Et ce choix depouillé se révèle être gagnant, avec un impact d'un réalisme troublant, une sorte de visionarisme noir. Et lorsque les deux mc's se livrent un peu plus, dans Un chien dans la tête et Quand la lune tombe, leur sensibilité est palpable, à fleur de peau, laissant de côté cette carapace insensible un instant pour nous entrainer dans les méandres de leurs névroses.
Alors oui, certains apellent ça du rap conscient, mais ces gaziers là c'est plutôt de maniére inconsciente qu'ils le balancent, avec une dose de revendication trés légère, clairement désabusée. Une sorte d'obligation de constater tout en sachant que ça ne servira pas à grand chose. Ce constat est à l'image de la musique, d'une noirceur sans fond. "La meilleure des polices c'est ton taf, ta télé,tes crédits, tes anxiolytiques,neuroleptiques, antidepresseurs, et tout ce que tu prends pour pleurer moins fort la nuit" (La Meilleure des Polices).
Petit à petit La Rumeur crée son monde, ses ambiances et fait son chemin à base de réalisme pur et dur, parfois grinçant (Je suis une bande ethnique à moi tout seul, où le guitariste de Noir désir pose un riff) mais toujours clinique dans le cynisme.
"Qu'as tu à me dire de positif sur la France et son passé de colon? Autant pisser dans un violon."
Du coeur à l'outrage c'est un peu ça, deux mc's qui pissent froidement sur tout ce qui les dérange, tout en sachant que ça n'aboutira à rien, sinon à se vider et à "balancer le sac, comme on jette un cadavre au milieu du lac".
[Macho)))]

vendredi 23 mai 2008

MIASMA & THE CAROUSEL OF HEADLESS HORSES-manfauna


Après l'imposante mise en place du "post" rock ou post machin, il semble bien que ce soit au tour du progressif de se faire une place au panthéon des musiques indépendantes. Certes, cela ne date pas d'hier, et les têtes de gondoles ont deja largement fait honneur a Tool, Mars volta ou même Porcupine tree. Mais dans les souterrains se développe un nouvel élan progressif avec l'apparition de kayo dot, guapo ou la tangeante que semble prendre isis, avec plus ou moins de réussite. Car lorsque Toby Driver balance enfin un nouveau kayo dot peu inspiré et composé avec ses trous de nez, Miasma ( et tout le toutim, on va pas s'emmerder a répéter a chaque fois "& the carousel of headless horses") lache ce réussi Manfauna, et la comparaison parait bien violente.Miasma et son nom a rallonge (& the carousel of headless horses) est un groupe ultra indépendant de la perfide albion et qui compte dans ses rangs des membres de guapo-le monde est petit. Déjà auteur de quelques disques plutôt rares et dures a dégoter dans nos contrées, les voici mis sous les projecteurs ternis de southern via le sous label "latitudes". Chaque groupe de la selection latitudes doit enregistrer un disque avec semble-t-il une contrainte propre. Grails avait par exemple choisi de ne faire que des reprises psychédéliques de thèmes connues, shit and shine de ne faire un morceau que d'un riff jusqu'a épuisement (auditif?) et Dälek confrontera ses beats à des instruments traditionnels-quand celui ci sortira, il a 3 ans de retard! Bien sure, le tout sort en série limitée a 1000 copies, dans de magnifiques digisleeves cartonés.J'ignore complètement ("de le savoir") quels furent les contraintes choisies par Miasma et son immémorisable blase à rallonge (& the carousel of headless horses) mais en 3 morceaux,ils gravent sur le sillon un ensemble de compositions prenantes et passionnées, où le développement mélodique déployé par le collectif londonien est brillament mis en scène. La musique est dense et brillante, Miasma (& the carousel of headless horses, faut-il le rappeler) illustre un savoir faire des plus déléctables sans tomber dans la facilité du "1 riff= 1 morceaux". On est pas si loin du dernier shora en date, avec quelques raccourcis tout de même, les morceaux semblants moins longs. La production très crue permet également le rapprochement, tout en soulignant la diversité de l'orchestre; Miasma ( & the carousel of headless horses) déploie ainsi violons, trombonnes et claviers en plus du traditionnel trio "rock". Le thème de la première plage souligné par le refrain au violon leur confère même un degré de lecture cinématogrpahique totalement réussi. Il serait tout à fait souhaitable que ce groupe ait droit à plus d'attention suite a cette rondelle, là où ce genre aurait tendance à saturer en formations médiocres. Et puis juste pour entendre plus de gens demander ce Miasma & the carousel of headless horses absolument horrible pour les poissons rouges...

mardi 20 mai 2008

PARIS NOISE FEST.


Y'aura toujours une branlée de casses couilles pour venir reprocher quelque chose à ce genre de magazine, toujours est-il que noise magazine existe et mieux
encore, qu'il est d'excellente qualité. Pas aussi geek que pas mal de ses confrères, pas aussi élitistes que d'autres, et plus rigoureux que d'illustres
prédécesseurs (rage...). Bref, on peut enfin se targuer d'avoir un papier sérieux à lire dans ce pays et venir s'en plaindre serait d'une bétise malvenue. Aussi, quand Paris s'aprète à acceuillir un festival organisé par le magazine -n'oublions pas trendkill- il s'agit ni plus ni moins que d'un évènement, et la réponse du public viendra traduire la volonté première derrière ce choix. Car il y'aura beaucoup de monde qui se sera déplacé à ce festival, et de manière assez incroyable, des gens qui ont "trainés" à un moment ou à un autre dans la scène rock "dure" ( ou metal, ou hardcore, ou ce que vous voulez...) et qui avait tendance à se faire discret. On pourra croiser ainsi des gens issus de différentes scène depuis moults années: des gens de différents groupes,
différentes époques. ananda, blockheads, boogia, comity, fate, inhatred, danishmendt...

Quand on arrive sur place avec quelques bonnes heures de retard grace aux enseingants qui ont manifestés dans la capital en faisant une bonne diagonale d'opéra à bastille, en plein coeur de Paris donc, on se rend compte que tout le monde a bien respecté le cahier des charges. Cheveux longs, tees noirs, barbes, bières: tout le monde s'est bien déguisé pour assister a l'évènement. Ca fait toujorus plaisirs. On ne confondra donc personne avec la journée reggae qui a lieux a 100 metre de là, à la mitoiterie.

L'affiche du fest s'annonçait bonne, avec notamment fiend que je voulais voir. Et grace aux enseignants, je n'en verrais pas la moindre note. J'arriverais pour les deux derniers morceaux de four question marks. On m'informera que Yog ça aura été gentillet , et que tanen assez cliché. Soit. Mais j'ai raté fiend...putain. Je serais bien mal placé pour dire ce que j'ai pensé de four question marks, sachant que sur deux morceaux j'ai rien entendu de
transcendant, et que j'avais déja vu à l'époque où on disait gentiment "quatres points d'interrogations" à défaut de pouvoir prononcer un truc équivalent à "????".

Complete failure est perçu par steve austin comme sa définiton du grind et il à donc pris ce groupe sous son aile. Marrant de voir qu'un mec comme Austin, qui fait tout pour se donner un coté hargneux n'a pas l'air rancunier. Car le batteur de ce groupe est un ancien de ses rangs, à savoir Mike Rosswog, qui avait joué avec lui sur la tournée qui a suivi sadness will prevail et sur kiss the pig, avant de se faire lourder ou de partir, comme à peu près 89 personnes à ce jour. C'est pire que NIN. Et complete failure? un grind agressif et sympathique, avec donc ce batteur assez hallucinant qui semble pioncer mais qui pourtant joue impeccablement, comme un Danny Carey du pauvre qui n'en met jamais une à coté.

Jucifer qui suit sera probablement un des groupes les plus surprenants de la journée/soirée. Tout le monde s'amasse pour voir la dame hurlé pendant que son gitan de compagnon tape sur sa batterie n'importe comment, lourdement, en mettant des coups de pieds dans son charley, se levant comme si il allait se barrer puis non, finalement , il se rasseoit et en remet un petit coup. Le son est lourd. Personnelement, je ne connaissais de jucifer que quelques morceaux de leur avant-dernier album, mais il m'a semblé de toute évidence que le set proposé là est bien différent de leurs disques. Et les avis entendus çà et là me conforte dans cet impression. Et puis il faut signaler que beaucoup de monde va se mettre devant pour jucifer. Avec pas mal de photographes, qui font instantanément croire qu'on se retrouve sur fashion tv. Mais non, on aura bien sûre tous gaulé que le metaleux en manque de femmes veut juste observer la dame qui fait du bruit. Manquait plus que le "A poil !" classique et le tableau était complet.

Suit un groupe de "black metal psychédélique influencé aussi par saint vitus". Au bout de 3 morceaux, il est évident qu'on aura pas droit à du psychédélisme: les mecs de NACHTMYSTIUM ont justre arretés de se grimer en panda. Le black metal ayant une facheuse tendance à être extrêmement drole sur scène, il est temps de se retirer pour aller se nourrir.

Lorsque moi et mon pote C. on revient dans la salle, c'est genghis tron qui s'amuse à faire du bruit avec des boites a rythmes, des clavier interstellaires en grindant type tout-fou-la-gamelle. Le seul truc que j'aime chez genghis tron , ce sont leurs lumières-de grandes colonnes lumineuse probablement gérées en MIDI par le groupe- et leur visuels. Ca ne me sauvera pas de l'ennui
tout ca. Et pour Horse the band, la seul chose sympathique sera les tentatives de traductions hasardeuses en francais de leur noms: cheval le groupe, poney l'orchestre... Ah oui, pour ne frustrer personne, ils éxecuteront pendant leur temps imparti un hardcore type bouseux ( coalesce a fait des merveilles dans le genre) croisé aux pires sons trouvables dans un synthé korg. Nintendo rencontre cave in des débuts. chouette?

Et puis voila TITD, qui étonnament, ne semble pas etre "le groupe" attendu de la soirée, j'en veux pour preuve le peu de gaziers encore là pour entendre père Austin donner un cour de chasse. On comprends pourquoi Austin est pas rancunier: d'une il récupère son batteur de kiss the pig ( steuplé, revient!!!!), de deux ils 'est débarassé de Debari, fidèle bassiste depuis sadness will prevail ( un exploit!!). Today is the day peut se targuer d'être probablement le seul groupe au monde qu'il est impossible de voir deux fois de suite avec le même line up. C'est donc à trois qu' Austin, avec un son plus qu'approximatif va déclaré la guerre aux pékins restés dans l'antre de la merveilleuse maroquinerie -salle superbe où tous les groupes ont un son excellent. Et Austin va tout donner, lacher une setlist piochée dans ses tubes ( sadness will prevail, temple of the morning star, supernova,in the eyes of god etc...) en présentant finalement très peu de ses
derniers efforts. En plein milieu du set, cependant, ses compagnons se feront discret le laissant seul au micro nous interprétant comme au karaoké un des morceaux d'axis of eden(pas le nom en tête, désolé). Il est en grande forme, meme si il a l'air crevé, il donne tout, se tord sur sa guitare, hurle de plus en plus dans les aigües au fur et à mesure que le show avance, se remue dans tous les sens. Bref, Austin est devenu un show man de l'extrême. Mais étonnament, la sauce ne prend pas aussi bien qu'au batofar il y'a deux ans. L'impression de voir "un groupe de plus" et pas "le groupe" de la soirée. A l'image de la soirée d'ailleurs: une très bonne ambiance, une très bonne soirée, mais peut etre a part jucifer, je n'ai rien trouvé de vraiment bons- et puis j'ai raté fiend!!! Mais aux vus des impressions de l'ensemble,j'ai surtout l'impression d'être deja un jeune vieux con.
Merci à C. pour la photo.

vendredi 16 mai 2008

MEAT BEAT MANIFESTO-autoimmune


Bien malin Jack Danger qui pensait qu'on ne l'y reprendrait plus à faire du bruit avec ses machines, s'étant comme rangé depuis la milieu des 90's. Il s'était même juré de ne plus jouer son tube radio babylon et que la période satyricon était de l'histoire ancienne.

Finalement, l'emergence du dubstep a du bon puisqu'en plus de sacrer des ingénieurs de la précédente décénie comme des parrains inévitables, elle permet de remettre ces mêmes braves hommes sur le devant de la scène. Mick Harris? Père du dubstep! Kevin Martin? Idem!

Et tandis que son oeuvre se rapprochait de plus en plus d'un jazz urbain et fusionné a une electro maitrisé, Danger ré-injecte dans MBM beats secs et agressifs, basses rondes et distordus. Ce qui se passe sous nos yeux est purement jouissif: à l'heure ou la musique à machines s'est diluée, elle semble se régénérer de l'intérieur -elle va se chercher des bases dans des "premières pierres" qui ont parfois plus de 20 ans- pour s'imposer face aux boules à facettes des fluo kids. En vrac: relatif succès de label comme planet mu ou ant zen, retour glorieux de Mick Harris, unanimité autour de Burial, engouement général pour ce mouvement, reconnaissance d'artistes comme Ricardo Villalobos, Plastikman...Bref, il se passe quelque chose et ce mouvement débouche sur ce genre de situation: opportunisme de Danger? Pourquoi pas, mais combien de ces fameux parrains ont cités MBM en influence ( ressortez donc taping the conversation ou evanescence, au pif)? La boucle est bouclée; la qualité réel de ce disque reste finalement assez mystérieuse, mais se présente à nous probablement une des meilleurs pièce de MBM depuis Subliminal sandwich.